mardi 27 octobre 2015

L'amitié avec un bel A... de Joel DELAUNAY



Croire en l’amitié sans méfiance,
En toute sincérité sans déviance…
Entre un homme et une femme !
Être pour l’un, le miroir de l’âme,
Tout se dire, des maux de la vie,
Se confier ses désirs ses envies.
Tout entendre puis ne rien dire,
Pas même se taire par un sourire,
Donnant place à un léger trouble,
Pouvant aller jusqu’à une encouble,*
Au regard des indésirables curieux,
Au comportement parfois insidieux,
Ne sont-ils faits que pour s’aimer,
Où simplement croire en l’amitié ?

Dans l’amitié, pas de séduction,
Accepter l’autre sans condition.
La sincérité est la règle première,
Ne pas franchir la barrière.
Préserver cette façon d’aimer
Sans briser cette douce complicité.
Se connaître depuis longtemps,
Favorise ce lien charmant.
Entretenir une même passion
Peut empêcher cette déviation.
Mais lorsque le désir s’installe
Et que les sens s’emballent,
Quand les frontières se déplacent,
Ne nous conduisent-elles pas vers l’impasse ?
*Du dictionnaire Suisse : gène, entrave…
« JOAN » Août 2015, deuxième texte à deux mains….




Mais qui êtes vous, et ou êtes vous?



Combien de pensées évadées de sa jeunesse,
S’évanouissant dans un ciel plombé de tristesse.
Puis les mois, les années ont passé,
Il les retrouve, elles n’ont pas changé,
Elle lui semble avoir vu le jour hier,
Alors sans cérémonie, sans manière,
Des retrouvailles émues en demi-mal.
Ensemble, ils décident de mettre les voiles.
Et retrouver ici et là, au gré des vents,
Les paysages de ses amours d’antan,
Ce n’était pas vous, ni vous mesdames,
Malgré toutes les ressemblances, trouble-âme,
Qui lui font revivre ses vingt-ans dans vos yeux,
Sur invitation d’un amour suspicieux…
Il vous a construit des rêves, en fil du temps,
Qu’il aura lui-même, Cousu d’or et d’argent,
Des rêves, « de rêve » à vivre ensemble,
Lui, et vous !!! Qui tant lui ressemble,
Dans son monde à lui, il vous cherche…
Plusieurs parmi vous lui ont tendu la perche…
Renaît l’étrange sensation, de l’amour perdu,
À oublier, en des évasions sans retenue.
Dans un futur, où vous seriez blonde ou brune,
Au passé enseveli dans une évanescence de brume.
Aujourd’hui plus de peur, mais sans vouloir le mal,
Au diable les illusoires amours fantomals,
Pour se donner à lui, comme fleur au soleil,
Vivre le jour et la nuit des lunes de miel…
Seulement troublé par le silence de quelques bruits,
En un concert de voix et d’instruments en harmonie,
Oubliant leurs solitudes écoutant cette musique,
Sur des paroles murmurées, d’un pure bucolique...
Survient alors le moment d’une nuit qui s’éteint,
D’une journée allumant, un nouveau matin,
Aux lueurs faiblardes de bouts de chandelles…
Lui vient soudain l’envie de s’envoler à tire d’aile…
Un envol plein d’espoir, pour un autre destin,
Où chaque jour, inlassablement attend son lendemain.

Quincampoix le, 8 septembre 2015.




SAISONS de Joel DELAUNAY




Le printemps.

Il pleut des fleurs, j'ouvre alors mon « paraflore », pour y recueillir mille pétales, et t'en faire une robe aux couleurs de tes yeux, aux senteurs de ton corps, a la douceur de ta peau, en t'appelant " pequeño ramo de amor ".... Quand s'illumine ton visage, de tes si beaux sourires comme des rayons de soleil dans un jardin d’amour, dans lequel je t’attends. Il pleut des fleurs, quand je sens battre mon cœur contre le tien, quand brillent les étoiles dans le bleu du ciel de la nuit, quand le noir de la vie s’éclipse aux éclats du bonheur, je t’attends. Il pleut des fleurs, puis j’entends couler ton sang dans mes veines, il pleut des fleurs qui jamais ne se fanent, illuminant l’espoir qui grandit en moi… C’est le printemps, il pleut des fleurs et je t’attends…



L’été.

L’été est là dans le ciel, le soleil est au zénith, les tenues sont légères, les parasols en terrasses, les degrés nous chauffent le corps et le cœur, je t’attends… Les clapotis de la mer venant s’échouer à nos pieds éveillant en nous des envies d’évasion de grand large, là où le bleu du ciel épouse le bleu de l’océan, et se découpe les silhouettes de voiliers… Je t’attends à l’horizon… L’été est là dans le ciel. Plaisir des plages aux rires joyeux des enfants, odeur de crème solaire sur des corps luisants, regards dissimulés derrière des lunettes noires. C’est l’été dans le ciel, je t’attends au soleil de mon espoir. C’est la saison des rêves, des envies, des unions, des séparations, des projets, des moissons, je t’attends dans un champ de blé aux rouges coquelicots. L’été est là dans le ciel, je t’attends…


 L’automne.

Je regarde les feuilles tomber, assis dans ce kiosque, les arbres pleurent la fraîcheur de la nuit, qui s'égoutte en douce musique, dessinant des ronds sur ce plan d'eau où se mire le parc, étiolant sa beauté estivale en une image monotone. C’est l'automne et je t'attends, rafraîchi par cette brise légère, semblant accentuer la brume matinale, dans cette ambiance automnale, régnant dans ce parc et mes yeux… C’est l’automne, le temps me parait si long, qu’il me semble ne pas pouvoir admirer demain, comme je regarde ce beau matin, c’est l’automne et je t’attends…



L’hiver


Le blanc de mes hivers d’hier, ne sont que souvenirs d’enfants, se penchant sur les quelques jours des fêtes de Noël, les suivants ne sont que froidures et souffrances sans aucune importance… Le blanc de mes hivers d’hier, c’était franchir les quarante kilomètres nous séparant de la ville, pour découvrir vitrines illuminées et décorations scintillantes, une joie éphémère, une fois tous les deux ou trois ans… Le blanc de mes hivers d’hier, réveillent en moi des attentes comme éternelles, pratiquement jamais couronnées de succès… Le blanc de mes hivers d’aujourd’hui, par ce froid  freinant les ardeurs, réduisant toute vigueur, me réchauffe le cœur, je t’attends devant un chocolat… Le blanc de mes hivers, maintenant sous ces féeries de lumières, ces reflets de bien-être, ces hottes de père Noël débordantes de jouets du dernier cri, me font croire au bonheur, je t’attends pour le partager… Dans le blanc de mes hivers, je t’attends…


 Quincampoix, quelques jours avant l’automne 2015, suite à quelques commentaires que je faisais sur des posts mis en ligne sur Google plus, me sont venu ces textes, je vous en fais part, pour le plaisir de vous lire...




Solitudes avec ou sans "s" de Joel DELAUNAY




La solitude existe-t-elle, au milieu de tous ?
Est-elle véritablement la solitude ?
Dans cette existence aigre-douce,
En proie à d’immorales certitudes…
Celle que l’on perçoit comme un tunnel,
Sans jamais apercevoir le jour…
Dans ces villes aux tours, grattant le ciel,
Avec plus d’au revoir, que de bonjour…
Celle que l’on désire comme un manteau,
Protégeant des agressions extérieures,
Celle qui bien souvent, a bon dos,
Accusée, de tous nos moindres malheurs…
L’autre, qui vous berce dans un sommeil,
Que l’on retrouve au lit chaque soir,
Nous plongeant en un monde artificiel…
Chaque rêve devenant cauchemars…
Ou bien celle qui s’invite à votre table,
Vous bouffant la vie jusqu’au trognon…
Un vague regard flou insoutenable,
A-vous en crêper le chignon…

La S-O-L-I-T-U-D-E, avec un « esse », pour s’accrocher à la vie, malheureusement un seul « haut » et bien trop de bas, avec « elle », ou bien sans « L », le problème reste le même, puis vient le « I » des verbes, aimer, vivre ou mourir… là ! Une pause  « thé » serait la bienvenue, l’espace d’un moment, penser à autre chose. Puis de nouveau entendre comme un « hue », pour mieux faire avancer la bourrique… Peut-être un peu de chance avec le «  », espérant sortir le bon numéro, finalement, je reste avec « eux », au beau milieu de ma solitude….Oui, ma solitude !

                                          

Celle qui vous fait peur la nuit venue…
En écoutant Piaf, Barbara, et les autres,
Avec des textes que l’on pensera incongrus,
Dans lesquels elle se couche, et se vautre,
Quand dans un stade plein à craquer
Sous les lueurs des projecteurs,
Vous allez jusqu’à vous ignorer,
N’entendant aucune clameur…
Cela ressemble à de la solitude,
Celle que l’on cultive dans son jardin…
Secret,
Avec inconscience, par habitude…
À qui on apporte trop, beaucoup trop…
D’intérêt,
La solitude comme un grand drap blanc,
N’a pas envie de jouer aux fantômes,
Elle nous l’offre !! un linceul pour vivants,
De la mort, un premier symptôme…
La solitude, celle qui tue l’âme avant le corps,
Vous rongeant petit à petit les neurones,
Usant de stratagèmes des plus retors,
La loi de la jungle, véritable faune….
Celle que l’on enferme un triste matin d’hiver,
Pour s’en aller ailleurs, là où c’est mieux,
Mais qui vous retrouve, n’importe où sur terre,
Pour ne pas rater, votre dernier adieu…

 Est-ce la solitude des innocents, des pauvres et des manants, celle qui court de ville en ville, chez les vieux sans enfants, rassemblés dans des maisons « d’unions des solitudes », ces gens que l’on installe tous les matins dans ce même fauteuil, devant cette même fenêtre, à regarder cette même rue, ces mêmes arbres, ces mêmes maisons séparées d’eux, uniquement par ce temps qui passe, qui n’en finit pas de passer… Dans les campagnes que l’on pensait voir se rapprocher des villes, de par ces banlieues qui s’étendent, aux pieds des pommiers, là, quand l’hiver s’installe oubliant le chant des oiseaux et les feuilles des arbres, la solitude semble plus longue et monotone, seulement troublée par les cloches rythmant la vie. Celle, des sans domicile, et des sans bouleau, qui s’installe dans les bistrots, jusqu’à très tard le soir, les regardant vider leur dernier verre, juste avant la fermeture, eux riant à gorge déployée, comme pour faire fuir leur peur… De se retrouver devant le vide, le vide de la solitude… Qui les attend à la sortie du bar, tapie dans le noir. La solitude des riches ou bien celle des pauvres, sous un pont, comme dans un château, lui faire face, sans croiser les yeux de l’espoir ; sa présence sent parfois la mort, à la une des journaux, en strass et paillettes, en tête des hit-parades, tu es parfois si seul, et si perdu, quelle s'’en va… Connaissant l’issue. Quand le froid la rejoint, pour durcir d’avantage les angoisses des rues, que le matin, vous êtes si nombreux, à être passé de l’autre côté… Drame de la solitude !!!
La solitude, un choix de vie ??? Qui comme un boomerang, vous revient en pleine tronche quand vous n’en avez plus envie…
La solitude, un passage obligé, si même imprévu, comme un décès ! Dramatique et douloureuse séparation des amours, peu importe de quel amour il peut s’agir. Un divorce si l’un des conjoints peut se réjouir du but atteint, l’autre comme de bien entendu, sera confronté à de longs passages dans la solitude… Ce sentiment de ne plus exister, ou de ne pas être comme tout le monde, pareil à tous nos semblables identiques dans nos différences. La solitude que l’on trouve par hasard, celle que l’on croise de temps à autre, comme un bain de jouvence venant à point nommé vous sauver la mise, celle plus sournoise, allant et venant dans votre vie pour enfin comme une compagne, en faire partie…
Toutes ces solitudes, que l’on se construit, que l’on hérite, qui vous tombe du ciel, comme du pain bénit, ou bien comme un baiser empoisonné, celle qu’une boite vous offre, pour vous remercier de vos bons et loyaux services, ces solitudes ont un point commun entre elles… Celui de vous laisser seul… Au beau milieu d’une solitude à découvrir et à apprivoiser…


Avec toi, ma solitude, je suis heureux,
À regarder la mer au loin, à voir passer les instants,
On se cherche, pour un avenir aventureux ?
On se trouve pour exister un court moment.
La solitude des gens heureux, chantant Prévert,
La solitude du fou, dans sa bulle de savon,
La solitude du déprimé, aux idées de verre,
Toutes ont une vague allure de la prison…
Une des plus terribles, dans les hôpitaux,
S’attaquant aux malades, en quête de vie,
Rodant entre couloirs et chambres, incognito,
Ayant pour seul but, détruire vos dernières envies…
Qui est le géniteur de la solitude, de toutes sortes ?
Permettant d’ignorer les migrants fuyant la terreur,
Arrivant de toute part, seuls, ou en cohortes,
Si visibles pourtant, et considérés comme des erreurs.
Cette solitude qui vous réveille la nuit en gueulant,
Sans se soucier des voisins que vous n’avez plus,
Pour se taire ensuite, et dans le noir vous laissant,
Vous rêvez alors éveillé, de vos amours vécus, vaincus…

Esse, Haut, Elle, Hi, Thé, Hue, Dé, Eux… Solitude, miroir de la mort, reflet de la vie…
Ne pas oublier la solitude du con….


Quincampoix, août 2015, lors d’un moment de grande solitude…




Son autre vie de Joel DELAUNAY




Voir couler cette rivière de sang,
Dans un lit de chagrins d’amour,
L’air en devient oppressant,
Quand enfin, se lève le jour…
Sur cette brillante blancheur hiver,
Contraste, avec ce corps qui se vide,
De cette sève rouge primevère,
Jusqu’à en devenir tristement livide.

Quand il arrivera enfin au paradis,
Dans cet univers, à ses yeux si idyllique,
Il retrouvera à foison, amour et poésie,
À en faire une ode archangélique,
Pour en terminer en ce monde céleste,
Avec imbécillité humaine, sur terre,
L’ayant entraînée, en des idées funestes,
De voir cet Eden se transformer en enfer…

N’emportant comme seuls bagages,
Pour se construire son autre vie,
Tout au long de ce futur beau voyage,
Du temps et encore du temps, à l’infini…
Et enfin pouvoir vous dire : « Je vous aime, »
« Corps et âme, je m’offre à vous mesdames, »
Déposant en vous un peu de lui, qu’il sème,
Mettant l’étincelle, à l’amour qui s’enflamme….

Ces instants tant désirés, il les vit enfin,
Faisant danser les roses, en un bouquet,
Préludes nocturnes des valses de Chopin,
Jouées pour vous, en sonates privées…
Usant de caresses, sur votre peau brûlante,
Au rythme des notes s’envolant au ciel,
Vous vous donnez, aimante et consentante…
À en perdre toutes notions sensorielles…

Pourquoi se priver en ce si vaste jardin,
Aux senteurs, et breuvages aphrodisiaques…
Quand chaque sourire n’est point anodin,
Appelant de si plaisants efforts cardiaques…
La passion de l’amour, aveugle la raison,
Et la sagesse nous prive de trop de bonheur,
Alors il s’en donne à cœur joie, sans trahison,
Car il vous aime, vous, et vos si douces faveurs…

Un réveil carillonne, il ouvre les yeux, il fait soleil,
Ce n’est pas un weekend, il faut aller au bureau,
Ça sent bon le café, son amour en dentelle,
Laisse apparaître, des charmes activant sa libido,
Un matin d’automne aux chaudes couleurs,
Leurs yeux se croisent, en un sourire complice,
On entend l’amour chanter en leurs cœurs,
Quelques prologues plus tard, entre ses cuisses…

Son autre vie… Il semble la vivre enfin.


Quincampoix, le 16 octobre 2015






Tour du propriétaire de Joel DELAUNAY




Sa vie lui semble une bien triste prison…
Dès qu’il en sort, il tombe dans le vide
De ses pensées, évanouies sans façon,
Pour en devenir totalement impavide…

Il ne peut plus rien saisir, fuyant et fluide,
Tout lui échappe, des mains de la tête,
Étrange et trouble vision liquide,
Dégoulinant le long de ses fenêtres…

Il se doit désormais de dire la vérité
À sa belle, il l’avait jurée et promise,
Également promise à ses jurés.
Le pourquoi de ses pulsions insoumises
Sa vie lui semble un véritable enfer,
Passée à tirer le diable par la queue…
Des noir et blanc évoquent sa misère,
Souvenirs aux arômes belliqueux…

Dans les feux de son purgatoire,
Ne connaissant pas encore sa destinée,
Il allait et venait changeant de trottoir,
Paradis ou enfer ? Pour lui mort assurée.

Cela ne lui permettait pas l’ennui,
De putains en pucelles, à vivre l’amour,
Qu’il traînait dans sa chienne de vie,
Sans se compliquer à faire la cour…

Des souvenirs oubliés, en guenilles
Tombant comme une robe noire,
Sur une veuve en bas résille,
Dans un bien sombre couloir…

De toutes ces crises d’automne,
Qui lui pourrissaient l’hiver,
Renaissant en un printemps monotone,
Lui laissant que l’été à l’âme guerrière…

Seul face à ses angoisses,
Lui défonçant la poitrine,
Quand tout et rien le tracasse,
Il ingurgite quelques aspirines…

Quoi penser de sa soif de sang,
En plein excès de colère et fureur,
De souhaiter la mort gratuitement,
À toute mauvaise foi et menteurs…

Alors que sous ses airs d’affranchi,
Lui donnant l’air, de tout connaitre,
Ce n’est qu’un triste introverti,
Retrancher dans son mal-être…

Cela fait de lui un individu dangereux,
Il dissimule si bien son tempérament,
Qu’il fait penser à un imbécile heureux
Au retour d’un enterrement…

L’intolérance, l’indifférence, l’insouciance,
Grandissent en lui, sans commune mesure,
Il n’en a plus du tout conscience,
Il est au bord de la déchirure…
Aimer pour aimer par viol et sentiments,
Rien d’incompatible dans ses amours,
Qu’il voue aux femmes, et leur penchant
De trop facilement se délaisser de leurs atours…

Bien triste tour du propriétaire,
Sans jamais savoir où se trouve la vérité,
Dans ce déballage, listé en inventaire,
Juste pour se donner une certaine idée…

  Verneuil sur Avre, septembre 2015, lors d’un séjour détente, j’ai réussi à le faire parler, sans lui poser de questions, il m’a dévoilé ses secrets sans rechigner, pour se libérer ? Je ne sais pas… Les mots se suivaient les uns aux autres, comme les maillons formant une chaîne de galérien, enchaînes à vie et non à la vie… Après je l’ai perdu de vue, je ne sais pas ce qu’il est devenu…



Carnet d'adresses de l'auteur

Migrants de Francis TRELET





Partis de Syrie, de Somalie, ou d’Érythrée
Traversant des déserts de sable et de pierres,
Affrontant la mer sur des barques, entassés,
Pour chercher un pays d'illusoire liberté.

Femmes, enfants ont fui les bombes ou la pauvreté
Pour trouver en Europe : barrières infranchissables,
Êtres inhumains leur refusant la charité,
Camps de réfugiés, sans  nourriture ni eau potable.

Que vont-ils devenir ces milliers d'exilés ?
Bien sûr, le monde devrait les aider,
Mais les promesses semblent dérisoires,
En voyant tous ces yeux remplis d'espoir.

De quelles illusions se nourrissent ces transfuges ?
De ces exilés, qui, dans le temps, ont trouvé refuge,
Ont su s’intégrer, se fondre, se faire oublier,
Afin que leurs enfants vivent en sécurité

Se lèvera-t-il, pour ces parias, un nouveau Moïse
Qui les conduira vers des régions hospitalières,
Dans lesquelles ils trouveront liberté reconquise
Pour oublier à jamais les affres de la guerre.



                                                                      Septembre 2015