mardi 27 octobre 2015

L'amitié avec un bel A... de Joel DELAUNAY



Croire en l’amitié sans méfiance,
En toute sincérité sans déviance…
Entre un homme et une femme !
Être pour l’un, le miroir de l’âme,
Tout se dire, des maux de la vie,
Se confier ses désirs ses envies.
Tout entendre puis ne rien dire,
Pas même se taire par un sourire,
Donnant place à un léger trouble,
Pouvant aller jusqu’à une encouble,*
Au regard des indésirables curieux,
Au comportement parfois insidieux,
Ne sont-ils faits que pour s’aimer,
Où simplement croire en l’amitié ?

Dans l’amitié, pas de séduction,
Accepter l’autre sans condition.
La sincérité est la règle première,
Ne pas franchir la barrière.
Préserver cette façon d’aimer
Sans briser cette douce complicité.
Se connaître depuis longtemps,
Favorise ce lien charmant.
Entretenir une même passion
Peut empêcher cette déviation.
Mais lorsque le désir s’installe
Et que les sens s’emballent,
Quand les frontières se déplacent,
Ne nous conduisent-elles pas vers l’impasse ?
*Du dictionnaire Suisse : gène, entrave…
« JOAN » Août 2015, deuxième texte à deux mains….




Mais qui êtes vous, et ou êtes vous?



Combien de pensées évadées de sa jeunesse,
S’évanouissant dans un ciel plombé de tristesse.
Puis les mois, les années ont passé,
Il les retrouve, elles n’ont pas changé,
Elle lui semble avoir vu le jour hier,
Alors sans cérémonie, sans manière,
Des retrouvailles émues en demi-mal.
Ensemble, ils décident de mettre les voiles.
Et retrouver ici et là, au gré des vents,
Les paysages de ses amours d’antan,
Ce n’était pas vous, ni vous mesdames,
Malgré toutes les ressemblances, trouble-âme,
Qui lui font revivre ses vingt-ans dans vos yeux,
Sur invitation d’un amour suspicieux…
Il vous a construit des rêves, en fil du temps,
Qu’il aura lui-même, Cousu d’or et d’argent,
Des rêves, « de rêve » à vivre ensemble,
Lui, et vous !!! Qui tant lui ressemble,
Dans son monde à lui, il vous cherche…
Plusieurs parmi vous lui ont tendu la perche…
Renaît l’étrange sensation, de l’amour perdu,
À oublier, en des évasions sans retenue.
Dans un futur, où vous seriez blonde ou brune,
Au passé enseveli dans une évanescence de brume.
Aujourd’hui plus de peur, mais sans vouloir le mal,
Au diable les illusoires amours fantomals,
Pour se donner à lui, comme fleur au soleil,
Vivre le jour et la nuit des lunes de miel…
Seulement troublé par le silence de quelques bruits,
En un concert de voix et d’instruments en harmonie,
Oubliant leurs solitudes écoutant cette musique,
Sur des paroles murmurées, d’un pure bucolique...
Survient alors le moment d’une nuit qui s’éteint,
D’une journée allumant, un nouveau matin,
Aux lueurs faiblardes de bouts de chandelles…
Lui vient soudain l’envie de s’envoler à tire d’aile…
Un envol plein d’espoir, pour un autre destin,
Où chaque jour, inlassablement attend son lendemain.

Quincampoix le, 8 septembre 2015.




SAISONS de Joel DELAUNAY




Le printemps.

Il pleut des fleurs, j'ouvre alors mon « paraflore », pour y recueillir mille pétales, et t'en faire une robe aux couleurs de tes yeux, aux senteurs de ton corps, a la douceur de ta peau, en t'appelant " pequeño ramo de amor ".... Quand s'illumine ton visage, de tes si beaux sourires comme des rayons de soleil dans un jardin d’amour, dans lequel je t’attends. Il pleut des fleurs, quand je sens battre mon cœur contre le tien, quand brillent les étoiles dans le bleu du ciel de la nuit, quand le noir de la vie s’éclipse aux éclats du bonheur, je t’attends. Il pleut des fleurs, puis j’entends couler ton sang dans mes veines, il pleut des fleurs qui jamais ne se fanent, illuminant l’espoir qui grandit en moi… C’est le printemps, il pleut des fleurs et je t’attends…



L’été.

L’été est là dans le ciel, le soleil est au zénith, les tenues sont légères, les parasols en terrasses, les degrés nous chauffent le corps et le cœur, je t’attends… Les clapotis de la mer venant s’échouer à nos pieds éveillant en nous des envies d’évasion de grand large, là où le bleu du ciel épouse le bleu de l’océan, et se découpe les silhouettes de voiliers… Je t’attends à l’horizon… L’été est là dans le ciel. Plaisir des plages aux rires joyeux des enfants, odeur de crème solaire sur des corps luisants, regards dissimulés derrière des lunettes noires. C’est l’été dans le ciel, je t’attends au soleil de mon espoir. C’est la saison des rêves, des envies, des unions, des séparations, des projets, des moissons, je t’attends dans un champ de blé aux rouges coquelicots. L’été est là dans le ciel, je t’attends…


 L’automne.

Je regarde les feuilles tomber, assis dans ce kiosque, les arbres pleurent la fraîcheur de la nuit, qui s'égoutte en douce musique, dessinant des ronds sur ce plan d'eau où se mire le parc, étiolant sa beauté estivale en une image monotone. C’est l'automne et je t'attends, rafraîchi par cette brise légère, semblant accentuer la brume matinale, dans cette ambiance automnale, régnant dans ce parc et mes yeux… C’est l’automne, le temps me parait si long, qu’il me semble ne pas pouvoir admirer demain, comme je regarde ce beau matin, c’est l’automne et je t’attends…



L’hiver


Le blanc de mes hivers d’hier, ne sont que souvenirs d’enfants, se penchant sur les quelques jours des fêtes de Noël, les suivants ne sont que froidures et souffrances sans aucune importance… Le blanc de mes hivers d’hier, c’était franchir les quarante kilomètres nous séparant de la ville, pour découvrir vitrines illuminées et décorations scintillantes, une joie éphémère, une fois tous les deux ou trois ans… Le blanc de mes hivers d’hier, réveillent en moi des attentes comme éternelles, pratiquement jamais couronnées de succès… Le blanc de mes hivers d’aujourd’hui, par ce froid  freinant les ardeurs, réduisant toute vigueur, me réchauffe le cœur, je t’attends devant un chocolat… Le blanc de mes hivers, maintenant sous ces féeries de lumières, ces reflets de bien-être, ces hottes de père Noël débordantes de jouets du dernier cri, me font croire au bonheur, je t’attends pour le partager… Dans le blanc de mes hivers, je t’attends…


 Quincampoix, quelques jours avant l’automne 2015, suite à quelques commentaires que je faisais sur des posts mis en ligne sur Google plus, me sont venu ces textes, je vous en fais part, pour le plaisir de vous lire...




Solitudes avec ou sans "s" de Joel DELAUNAY




La solitude existe-t-elle, au milieu de tous ?
Est-elle véritablement la solitude ?
Dans cette existence aigre-douce,
En proie à d’immorales certitudes…
Celle que l’on perçoit comme un tunnel,
Sans jamais apercevoir le jour…
Dans ces villes aux tours, grattant le ciel,
Avec plus d’au revoir, que de bonjour…
Celle que l’on désire comme un manteau,
Protégeant des agressions extérieures,
Celle qui bien souvent, a bon dos,
Accusée, de tous nos moindres malheurs…
L’autre, qui vous berce dans un sommeil,
Que l’on retrouve au lit chaque soir,
Nous plongeant en un monde artificiel…
Chaque rêve devenant cauchemars…
Ou bien celle qui s’invite à votre table,
Vous bouffant la vie jusqu’au trognon…
Un vague regard flou insoutenable,
A-vous en crêper le chignon…

La S-O-L-I-T-U-D-E, avec un « esse », pour s’accrocher à la vie, malheureusement un seul « haut » et bien trop de bas, avec « elle », ou bien sans « L », le problème reste le même, puis vient le « I » des verbes, aimer, vivre ou mourir… là ! Une pause  « thé » serait la bienvenue, l’espace d’un moment, penser à autre chose. Puis de nouveau entendre comme un « hue », pour mieux faire avancer la bourrique… Peut-être un peu de chance avec le «  », espérant sortir le bon numéro, finalement, je reste avec « eux », au beau milieu de ma solitude….Oui, ma solitude !

                                          

Celle qui vous fait peur la nuit venue…
En écoutant Piaf, Barbara, et les autres,
Avec des textes que l’on pensera incongrus,
Dans lesquels elle se couche, et se vautre,
Quand dans un stade plein à craquer
Sous les lueurs des projecteurs,
Vous allez jusqu’à vous ignorer,
N’entendant aucune clameur…
Cela ressemble à de la solitude,
Celle que l’on cultive dans son jardin…
Secret,
Avec inconscience, par habitude…
À qui on apporte trop, beaucoup trop…
D’intérêt,
La solitude comme un grand drap blanc,
N’a pas envie de jouer aux fantômes,
Elle nous l’offre !! un linceul pour vivants,
De la mort, un premier symptôme…
La solitude, celle qui tue l’âme avant le corps,
Vous rongeant petit à petit les neurones,
Usant de stratagèmes des plus retors,
La loi de la jungle, véritable faune….
Celle que l’on enferme un triste matin d’hiver,
Pour s’en aller ailleurs, là où c’est mieux,
Mais qui vous retrouve, n’importe où sur terre,
Pour ne pas rater, votre dernier adieu…

 Est-ce la solitude des innocents, des pauvres et des manants, celle qui court de ville en ville, chez les vieux sans enfants, rassemblés dans des maisons « d’unions des solitudes », ces gens que l’on installe tous les matins dans ce même fauteuil, devant cette même fenêtre, à regarder cette même rue, ces mêmes arbres, ces mêmes maisons séparées d’eux, uniquement par ce temps qui passe, qui n’en finit pas de passer… Dans les campagnes que l’on pensait voir se rapprocher des villes, de par ces banlieues qui s’étendent, aux pieds des pommiers, là, quand l’hiver s’installe oubliant le chant des oiseaux et les feuilles des arbres, la solitude semble plus longue et monotone, seulement troublée par les cloches rythmant la vie. Celle, des sans domicile, et des sans bouleau, qui s’installe dans les bistrots, jusqu’à très tard le soir, les regardant vider leur dernier verre, juste avant la fermeture, eux riant à gorge déployée, comme pour faire fuir leur peur… De se retrouver devant le vide, le vide de la solitude… Qui les attend à la sortie du bar, tapie dans le noir. La solitude des riches ou bien celle des pauvres, sous un pont, comme dans un château, lui faire face, sans croiser les yeux de l’espoir ; sa présence sent parfois la mort, à la une des journaux, en strass et paillettes, en tête des hit-parades, tu es parfois si seul, et si perdu, quelle s'’en va… Connaissant l’issue. Quand le froid la rejoint, pour durcir d’avantage les angoisses des rues, que le matin, vous êtes si nombreux, à être passé de l’autre côté… Drame de la solitude !!!
La solitude, un choix de vie ??? Qui comme un boomerang, vous revient en pleine tronche quand vous n’en avez plus envie…
La solitude, un passage obligé, si même imprévu, comme un décès ! Dramatique et douloureuse séparation des amours, peu importe de quel amour il peut s’agir. Un divorce si l’un des conjoints peut se réjouir du but atteint, l’autre comme de bien entendu, sera confronté à de longs passages dans la solitude… Ce sentiment de ne plus exister, ou de ne pas être comme tout le monde, pareil à tous nos semblables identiques dans nos différences. La solitude que l’on trouve par hasard, celle que l’on croise de temps à autre, comme un bain de jouvence venant à point nommé vous sauver la mise, celle plus sournoise, allant et venant dans votre vie pour enfin comme une compagne, en faire partie…
Toutes ces solitudes, que l’on se construit, que l’on hérite, qui vous tombe du ciel, comme du pain bénit, ou bien comme un baiser empoisonné, celle qu’une boite vous offre, pour vous remercier de vos bons et loyaux services, ces solitudes ont un point commun entre elles… Celui de vous laisser seul… Au beau milieu d’une solitude à découvrir et à apprivoiser…


Avec toi, ma solitude, je suis heureux,
À regarder la mer au loin, à voir passer les instants,
On se cherche, pour un avenir aventureux ?
On se trouve pour exister un court moment.
La solitude des gens heureux, chantant Prévert,
La solitude du fou, dans sa bulle de savon,
La solitude du déprimé, aux idées de verre,
Toutes ont une vague allure de la prison…
Une des plus terribles, dans les hôpitaux,
S’attaquant aux malades, en quête de vie,
Rodant entre couloirs et chambres, incognito,
Ayant pour seul but, détruire vos dernières envies…
Qui est le géniteur de la solitude, de toutes sortes ?
Permettant d’ignorer les migrants fuyant la terreur,
Arrivant de toute part, seuls, ou en cohortes,
Si visibles pourtant, et considérés comme des erreurs.
Cette solitude qui vous réveille la nuit en gueulant,
Sans se soucier des voisins que vous n’avez plus,
Pour se taire ensuite, et dans le noir vous laissant,
Vous rêvez alors éveillé, de vos amours vécus, vaincus…

Esse, Haut, Elle, Hi, Thé, Hue, Dé, Eux… Solitude, miroir de la mort, reflet de la vie…
Ne pas oublier la solitude du con….


Quincampoix, août 2015, lors d’un moment de grande solitude…




Son autre vie de Joel DELAUNAY




Voir couler cette rivière de sang,
Dans un lit de chagrins d’amour,
L’air en devient oppressant,
Quand enfin, se lève le jour…
Sur cette brillante blancheur hiver,
Contraste, avec ce corps qui se vide,
De cette sève rouge primevère,
Jusqu’à en devenir tristement livide.

Quand il arrivera enfin au paradis,
Dans cet univers, à ses yeux si idyllique,
Il retrouvera à foison, amour et poésie,
À en faire une ode archangélique,
Pour en terminer en ce monde céleste,
Avec imbécillité humaine, sur terre,
L’ayant entraînée, en des idées funestes,
De voir cet Eden se transformer en enfer…

N’emportant comme seuls bagages,
Pour se construire son autre vie,
Tout au long de ce futur beau voyage,
Du temps et encore du temps, à l’infini…
Et enfin pouvoir vous dire : « Je vous aime, »
« Corps et âme, je m’offre à vous mesdames, »
Déposant en vous un peu de lui, qu’il sème,
Mettant l’étincelle, à l’amour qui s’enflamme….

Ces instants tant désirés, il les vit enfin,
Faisant danser les roses, en un bouquet,
Préludes nocturnes des valses de Chopin,
Jouées pour vous, en sonates privées…
Usant de caresses, sur votre peau brûlante,
Au rythme des notes s’envolant au ciel,
Vous vous donnez, aimante et consentante…
À en perdre toutes notions sensorielles…

Pourquoi se priver en ce si vaste jardin,
Aux senteurs, et breuvages aphrodisiaques…
Quand chaque sourire n’est point anodin,
Appelant de si plaisants efforts cardiaques…
La passion de l’amour, aveugle la raison,
Et la sagesse nous prive de trop de bonheur,
Alors il s’en donne à cœur joie, sans trahison,
Car il vous aime, vous, et vos si douces faveurs…

Un réveil carillonne, il ouvre les yeux, il fait soleil,
Ce n’est pas un weekend, il faut aller au bureau,
Ça sent bon le café, son amour en dentelle,
Laisse apparaître, des charmes activant sa libido,
Un matin d’automne aux chaudes couleurs,
Leurs yeux se croisent, en un sourire complice,
On entend l’amour chanter en leurs cœurs,
Quelques prologues plus tard, entre ses cuisses…

Son autre vie… Il semble la vivre enfin.


Quincampoix, le 16 octobre 2015






Tour du propriétaire de Joel DELAUNAY




Sa vie lui semble une bien triste prison…
Dès qu’il en sort, il tombe dans le vide
De ses pensées, évanouies sans façon,
Pour en devenir totalement impavide…

Il ne peut plus rien saisir, fuyant et fluide,
Tout lui échappe, des mains de la tête,
Étrange et trouble vision liquide,
Dégoulinant le long de ses fenêtres…

Il se doit désormais de dire la vérité
À sa belle, il l’avait jurée et promise,
Également promise à ses jurés.
Le pourquoi de ses pulsions insoumises
Sa vie lui semble un véritable enfer,
Passée à tirer le diable par la queue…
Des noir et blanc évoquent sa misère,
Souvenirs aux arômes belliqueux…

Dans les feux de son purgatoire,
Ne connaissant pas encore sa destinée,
Il allait et venait changeant de trottoir,
Paradis ou enfer ? Pour lui mort assurée.

Cela ne lui permettait pas l’ennui,
De putains en pucelles, à vivre l’amour,
Qu’il traînait dans sa chienne de vie,
Sans se compliquer à faire la cour…

Des souvenirs oubliés, en guenilles
Tombant comme une robe noire,
Sur une veuve en bas résille,
Dans un bien sombre couloir…

De toutes ces crises d’automne,
Qui lui pourrissaient l’hiver,
Renaissant en un printemps monotone,
Lui laissant que l’été à l’âme guerrière…

Seul face à ses angoisses,
Lui défonçant la poitrine,
Quand tout et rien le tracasse,
Il ingurgite quelques aspirines…

Quoi penser de sa soif de sang,
En plein excès de colère et fureur,
De souhaiter la mort gratuitement,
À toute mauvaise foi et menteurs…

Alors que sous ses airs d’affranchi,
Lui donnant l’air, de tout connaitre,
Ce n’est qu’un triste introverti,
Retrancher dans son mal-être…

Cela fait de lui un individu dangereux,
Il dissimule si bien son tempérament,
Qu’il fait penser à un imbécile heureux
Au retour d’un enterrement…

L’intolérance, l’indifférence, l’insouciance,
Grandissent en lui, sans commune mesure,
Il n’en a plus du tout conscience,
Il est au bord de la déchirure…
Aimer pour aimer par viol et sentiments,
Rien d’incompatible dans ses amours,
Qu’il voue aux femmes, et leur penchant
De trop facilement se délaisser de leurs atours…

Bien triste tour du propriétaire,
Sans jamais savoir où se trouve la vérité,
Dans ce déballage, listé en inventaire,
Juste pour se donner une certaine idée…

  Verneuil sur Avre, septembre 2015, lors d’un séjour détente, j’ai réussi à le faire parler, sans lui poser de questions, il m’a dévoilé ses secrets sans rechigner, pour se libérer ? Je ne sais pas… Les mots se suivaient les uns aux autres, comme les maillons formant une chaîne de galérien, enchaînes à vie et non à la vie… Après je l’ai perdu de vue, je ne sais pas ce qu’il est devenu…



Carnet d'adresses de l'auteur

Migrants de Francis TRELET





Partis de Syrie, de Somalie, ou d’Érythrée
Traversant des déserts de sable et de pierres,
Affrontant la mer sur des barques, entassés,
Pour chercher un pays d'illusoire liberté.

Femmes, enfants ont fui les bombes ou la pauvreté
Pour trouver en Europe : barrières infranchissables,
Êtres inhumains leur refusant la charité,
Camps de réfugiés, sans  nourriture ni eau potable.

Que vont-ils devenir ces milliers d'exilés ?
Bien sûr, le monde devrait les aider,
Mais les promesses semblent dérisoires,
En voyant tous ces yeux remplis d'espoir.

De quelles illusions se nourrissent ces transfuges ?
De ces exilés, qui, dans le temps, ont trouvé refuge,
Ont su s’intégrer, se fondre, se faire oublier,
Afin que leurs enfants vivent en sécurité

Se lèvera-t-il, pour ces parias, un nouveau Moïse
Qui les conduira vers des régions hospitalières,
Dans lesquelles ils trouveront liberté reconquise
Pour oublier à jamais les affres de la guerre.



                                                                      Septembre 2015

mercredi 17 juin 2015

Vérité


Je me réveille. La première chose que j’observe est que je suis par terre. Je ne sais pas comment j’ai fait pour me trouver ici. Suis-je tombée du lit ? Ou bien me suis-je évanouie ? J’essaie de me souvenir de quelque chose, de ce que je faisais avant de dormir…. Sans succès. Je me mets debout comme par instinct et je commence à marcher. La deuxième chose que j’observe est que je ne suis pas dans ma chambre. Super. Cet endroit m’est complètement étranger. La troisième chose que j’observe est que je suis dehors. Me suis-je fait voler puis assommer ? Mais je ne sens aucune douleur. Je regarde à gauche et à droite et je vois des murs. Suis-je dans un couloir ? Dans une maison sans toit ? N’ayant pas d’autre choix, je commence à marcher droit devant. Il faut bien aller quelque part, rester dans le même endroit ne m’amènera nulle part, n’est-ce pas ? Très vite je me trouve devant un autre mur, je tourne à droite et je continue ma route. Il n’y a que des couloirs dans cet endroit. On dirait que c’est un labyrinthe et non une maison. Punaise ! Comment ai-je fait pour arriver là ? Je marche lentement, plus parce que je suis effrayée que parce que je n’ai pas de chaussures. Je n’entends rien. Tout est mort ici. Il n’y a rien qui vive, rien qui bouge. Il n’y a ni vent ni lune. Il n’y a ni oiseaux ni serpents. Je tourne à droite puis à gauche. J’essaie de marquer les places mais il fait assez sombre. Je me perdrai très facilement. Oh, la farce !
Pendant que je me promène au clair de la lune inexistante, je trébuche sur quelque chose. Ma peluche ? Que fait-elle là ? En la regardant plus près, je vois qu’elle est toute trouée. Je continue ma route en la regardant. C’est drôle, à chaque fois que je touche un trou je sens quelque chose. Comme la dernière fois que je me suis disputée avec ma sœur. Ce n’était même pas à propos de quelque chose d’important. Je veux dire, elle avait pris mon T-shirt bleu et alors ? C’est drôle quand je me fâche, je trouve beaucoup de mots méchants à lancer. Et quand je veux exprimer de la gratitude ou de l’amour, aucun mot ne me vient à l’esprit. Je n’ai même pas pu lui dire combien je l’aimais. Elle est morte sans le savoir. Cette peluche me rend triste. C’est comme si elle contenait tous mes regrets. Elle peut bien être petite, mais elle a beaucoup de trous minuscules. Je regrette bien des choses. Je la jette.
Je commence à faire du bruit. Oui, c’est ma façon de combattre la peur et le stress. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Peut-être, ça attirera quelqu’un qui n’est pas le bienvenu. Je commence à chanter. Je n’ai pas une très belle voix mais je chante quand même, ça me calme. Droite, gauche, gauche droite. Je suis mon chemin à l’aveuglette. J’entends quelque chose. Ce n’était sûrement pas ma voix. Ma voix peut être horrible mais elle n’est définitivement pas une voix d’homme. Je fais moins de bruit maintenant, je ne pense pas que faire connaissance avec un homme qui rigole comme le diable lui-même soit quelque chose que je veux vivre. Je marche plus vite. La voix n’arrête pas de rigoler. Je marche encore plus vite. Elle se rapproche. Je cours.
Courir pour échapper à un danger est un bon moyen de survie, lâche peut-être mais cela fonctionne. Courir dans des couloirs qui semblent interminables n’est pas vraiment la meilleure des solutions. Mais le rire diabolique de mon poursuivant me fait automatiquement aller de l’avant. Je cours jusqu’à ce que je sente quelqu’un tout près de moi. Je tombe. Trois secondes passent et rien ne m’attrape par derrière. Je remarque que je n’entends plus le rire. Ok… je me tourne doucement en m’attendant à apercevoir une silhouette, mais il n’y a rien. Hors d’haleine, j’essaie de reprendre mon calme en regardant le mur de droite. Pour la première fois, je vois qu’il y des inscriptions sur les murs. Je me rapproche et je commence à lire : « pourquoi me fais-tu ça ? Je pensais que tu m’aimais » « Fais quoi ? Je ne fais rien. C’est toi qui interprètes les choses telles qu’elles ne le sont pas ! ». Je fais un pas en arrière en pensant que je suis devenu folle. Je n’arrive pas à lire quoi que ce soit d’autre. Toutes les lettres sont floues. Mais je n’ai pas à lire davantage de toute façon. Cette conversation, je la connais par cœur. Elle était la dernière dispute que j’ai eue avec mon ex. Il m’accusait de flirter avec d’autres hommes. Il croyait que je le faisais pour le rendre jaloux. J’ai tout fait pour le convaincre qu’il imaginait des choses mais il était persuadé que je mentais. Ce qui est triste est qu’il avait raison. Et que j’ai fait des choses horribles à lui qui m’aimait tant. Quand il s’était rendu compte que je n’étais pas si innocente que je le lui ai fait croire, il était sorti de la maison pour ne jamais y revenir et j’ai perdu le seul être qui voulait me rendre heureuse. Mon insolence, mon orgueil, mon égoïsme etc. m’ont ruinée. Je n’ai su sa valeur que quand qu’il est parti.
Quelque chose à une grande vitesse passe derrière moi. Il est revenu ! Je recommence à fuir. Gauche droite, droite gauche. Il apparaît devant moi. Je cours à droite. Il apparaît à ma gauche je fuis droit devant. C’est comme s’il m’encerclait. Il est partout. Je suis terrifiée. Je ne sais pas pourquoi mais je pense à ma mère. Ma mère qui m’a protégée quand j’étais enfant, qui m’a soutenue quand j’étais adolescente et qui m’a pardonnée quand je suis devenue adulte. Ma mère que j’ai épuisée quand j’étais enfant, que j’ai négligée quand j’étais adolescente et que j’ai blessée quand je suis devenue adulte. Je m’arrête devant un mur. Je regarde partout mais il n’y a aucune issue. Prise au piège. Je me retourne et je vois l’homme qui se dirige vers moi. Je peux maintenant distinguer sa silhouette, elle devient une petite silhouette de femme avec un couteau dans la main. Elle a un masque au visage. Elle l’enlève. Ce que je vois c’est moi. Elle me poignarde.
Je me réveille. Cette fois je suis dans mon lit. Effrayée, essoufflée, déprimée. J’allume ma veilleuse pour m’assurer qu’Elle n’est pas là. Je ne la vois nulle part dans la chambre mais pourtant Elle est ici, avec moi. Elle est en moi. Elle est moi. Elle est celle que je montre aux autres. Elle est celle qui joue un différend rôle chaque jour. Elle est celle qui porte un masque au visage sans même considérer être elle-même. C’est un cauchemar que je n’oublierai jamais parce que c’est plus ma vérité qu’un simple rêve. Cela m’a montré qui je suis, ce que j’ai fait et comment j’en suis arrivée là : sans rien, sans personne…

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vendredi 12 juin 2015

KATE WAGNER


Kate Wagner
Tu écris ? Mais qui est ton éditeur ? Pourquoi ton livre n’est pas en librairie ? Combien sont logés à cette enseigne rouillée? Pas de grands éditeurs aux larges vitrines. Ici, c’est le petit éditeur, l’autoédition ou pour les moins chanceux la cave tapissée de livres payés avec un crédit. Combien de pépites dans ce désert de sable qui avale tant de textes ? Ils seront bientôt plus nombreux que les lecteurs. C’est sans compter ceux qui écrivent avec les deux pieds dont le rêve inavoué est d’être numéro un des ventes. C’est plus facile d’imprimer un livre ennuyeux que de chanter faux. Un goût de célébrité sur la plume, plus accessible. C’est ceux-là que l’on retrouve dans les salons à donner des leçons à tous les autres qui portent plus beaux qu’eux le stylo. Méprisent les sincères, vandalisent les amoureux des mots. Ils ont la gorge rouge du sang de ceux qu’ils ont réussi à faire douter. Ils parviennent parfois à vous faire sécher l’encre tant la peur d’être un mauvais écrivain sera mise en avant. La jalousie et l’envie leurs font faire des rimes et ils n’ont de cesse de se mettre en avant, quittent à déchirer les pages des autres. Vous les avez rencontrés ceux-là, au détour d’un stand, raillant la couverture de votre livre qu’ils estiment trop amateur, vous donnant conseils sur la subtilité d’un dialogue ou la qualité du portrait de la quatrième de couverture. Ils ne savent pas que vous écrivez avant tout pour vous-même et si le partage avec des lecteurs est possible, c’est le seul plus que vous attendez. Pour vous l’écriture est une musique qui se joue n’importe où, qui ne se feutre pas chez les intellectuels froids ou chez les égocentristes frustrés. Vous, c’est écrire votre circulation sanguine. Dommage si vos livres restent presque confidentiels sans votre photo, ni votre nom en grand, vous aurez tout de même un avantage sur tous ces crapauds baveux : la satisfaction de puiser à l’encre de votre âme

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jeudi 11 juin 2015

MORT PROGRAMMÉE …(Jean-Pierre Artin)


MORT  PROGRAMMÉE …
Ils ont eu bien du mal à me faire grimper dans ce fourgon sordide…Balloté de tous les côtés,  je n’ai  rien compris à ce long voyage dans le noir. Quelques bribes de foin au lieu de l’herbe tendre, une rasade d’eau, et cette attente qui n’en finit pas dans cette pièce triste et sordide. Des murs gris pour tout horizon. Les heures sont longues ; je tourne en rond…
 Qu’ai-je fait pour qu’ils me fassent subir toutes ces horreurs ?
 Tout d’abord ils se sont mis à trois pour  m’immobiliser ; ensuite ils ont coincé ma tête, m’ont scié  mes cornes à vif , la douleur a été  fulgurante . J’ai beuglé, beuglé !  Ils tenaient tant à  refaçonner les pointes…Ce n’était pas fini !  Ils ont coincé   des  coins de bois…entre les onglons !         
Et puis cette douleur insoutenable,  gratuite. Mon corps a frémit  lorsqu’ils ont enfoncé  des aiguilles, comme des dards , dans mes testicules ; Ce sont vraiment des sadiques !    
Et maintenant ils viennent de m’asséner des coups avec des planches de bois sur ma croupe et mes épaules, et pour finir leur méchanceté j’ai reçu une giclée de produit dans les yeux… c’est un peu trouble, les larmes ne dissipent pas le voile…Je ne comprends par leur punition gratuite!   
Ah ! Ils me font passer par un couloir…Il y a une porte qui s’ouvre. Aie ! Pourquoi ce coup  de pique dans le dos ! J’ai bien vu la sortie, la liberté ! La lumière, le sable. Je me propulse ;  530 kilos de muscles, de puissance…
Quel est ce brouhaha, ces cris !  
Et ce cheval, tout seul qui me fait face !
Je suis désorienté. Un tour de piste… où est le passage vers la prairie ? Bizarre, j’ai beau chercher, pas d’issue. Des palissades de bois.
Et, qui sont tous ces gens entassés qui vocifèrent à chacun de ses mouvements ! C’est insupportable…Je tourne la tête, à droite, à gauche. Des trompettes, je n’ai  jamais entendu un tel vacarme.
Et ce cheval qui fonce sur moi ! Diable, jamais un cheval n’a fait preuve d’une telle arrogance… ! Les chevaux que je connais  sont dans un autre enclos ! Tranquilles, à brouter l’herbe ! Celui la me cherche des noises et semble bien présomptueux dans ses agressions ?  Osant frôler ma croupe dans des virevoltes de polichinelle ! Un coup de corne ?... tu veux un coup de corne ? Continue, tu vas l’avoir !
Jamais je n’ai  entendu un tel brouhaha ! Je suis perdu dans ce bruit, ces cris. 
Une musique soudaine  ajoute à la fanfaronnade ! Je ne connais  que le crissement des cigales, l’ébrouement des chevaux, le claquement de l’éclair avant les giclées de la pluie !..Qu’est-ce bruit de cymbales et ces trompettes de fête foraine ?
Le voila, à nouveau, ce cheval qui à perdu la tête et veux absolument m’affronter ! Il tourne sur place, vire et se dérobe, cherche à m’entrainer, sautillant comme un pompon de manège ! ; Il esquisse bien le bougre.  Mais, c’est vrai… je me rappelle, je comprends pourquoi ils ont limés le bout de mes cornes : mes coups de tête brassent le vide ! 
Cheval,  cheval , tu cours vite mais je vais te bloquer , là-bas dans le virage…
Je fonce…diable,  il a bougé au dernier moment ! Entraîné par l’élan j’ai terminé ma ruée dans la balustrade. J’en suis certain … il se moque de moi !
Il revient à la charge. Il est passé si vite que je l’ai raté.  En plus je dérape et n’arrive pas à m’accrocher dans ce foutu sable. Je rage.
 Mais que fait il maintenant, sabots en l’air, devant moi dans un ballet de clown ? Et  ces cris qui scandent  sa sérénade de pitre moqueur !
 Et ,..encore, ce chassé-croisé qui m’emmène, me ramène... Le démon m’affronte puis s’esquive.
De regarder à droite, puis à gauche, cherchant a apercevoir quelques mouvements et le cheval a disparu !  Diable  où se cache-t-il ? Je n’y vois plus très bien avec leurs gouttes…  
Décidemment je crois qu’ils m’en veulent. Pourquoi cet animal à quatre pattes  caparaçonné ? Je fonce… mes cornes s’enfoncent avec délice ; cette fois je le tiens, l’ébranle sous mes furieux coups de corne… je vais l’éventrer…Ran, Ran , prends ce coup, celui-là .Ah cette douleur fulgurante  dans ma nuque ; on dirait qu’on m’ouvre le crane. Je frappe, je frappe, rien n’y fait. La souffrance est lancinante, je suis au milieu de la piste, baisse la tête, étonné, abasourdi.
Les fanfares recommencent et toujours ces cris… pourquoi, pour qui !
 Tiens, voilà un pantin…je brasse le sol avec mes sabots, je vais t’envoyer au diable. Il vient vers moi, bras en l'air, se met à courir. Quel insolent !
Aîe !...quelque chose a claqué dans mon dos, comme une piqure de gros moustique ; les taons ne m’agressent pas ainsi.  Cette gène persiste… deux ,trois coups de tête pour essayer de m’en débarasser… mais je n’arrive pas …Il revient le dément, fonce sur moi à toute allure; encore une piqure ! Il a été vraiment rapide…Mais il fuit ce pitre… deux coups de corne qui frappent le bois…Ose, sors de derrière cette balustrade, polichinelle.
Ah ! Un autre farfelu se précipite vers mes cornes ; vlan ! Le taon  vient encore de me piquer, toujours à la même place  dans le dos.  
Ils sont partis en courant ; ils se sont enfuis comme ils étaient venus pour se réfugier derrière ces panneaux de bois, trouillards ! Je frappe des coups de cornes rageurs…qui ébranlent les barrières. Je fulmine.
Décidément, ils n’en auront jamais assez de se jouer de mes maladresses.
Voila un nouveau spadassin qui vient vers moi, et, maintenant cette cape qui  bouge comme un leurre, je vais m’y précipiter… mais elle m’enroule et me déroule… ce morceau de tissus qui passe sur ma tête, cela m’énerve… J’aperçois une silhouette, quel est ce pleutre ?
Il me reste mon obstination. Cette fois je vais l’étriper. Je fonce. Diable, comment a t’il fait ? Mes cornes l’ont frôlé ; il s’est dérobé. Nouvel assaut : encore une fois raté.
Je me retourne,  il est devant moi, il parade ! Sale freluquet …Je désespère d’atteindre le sournois. La bouche ouverte, langue pendante, je m’essouffle. Le pantomime de cirque veut épuiser les forces qui, je le sens, peu à peu commencent à m’abandonner. Mais je vais tenir bon.
Cela dure, il s’amuse, veut me ridiculiser.  Et tous ces cris  qui m’horripilent, m’encouragent et me découragent à la fois … sont-ils pour moi ou pour la marionnette ? 
Une volte-face m’a fait tomber à genoux ; c’est le sable qui m’a fait déraper. 
Je commence à en avoir assez de courir pour rien. Je n’entends plus que le bruit de mes sabots qui crissent sur le sable.
J’ai soufflé un peu, ce diable m’épuise. Et c’est quoi ce liquide qui coule sur mes flancs ! C’est bizarre, ma vue se trouble.
A force de manipuler son chiffon, l'hurluberlu m’a conduit au centre de l’arène. Il s’agite autour de moi, mais je n’ai plus envie de participer à ses jeux débiles.
Mais il insiste ! Je vais réunir mes dernières forces. Muscles bandés, la rage au ventre, je fonce…  Coup de corne. C’est encore raté.raté...  J’abandonne.
Cette fois la musique de trompettes est ouatée. Elle vacille dans mes oreilles comme un trémolo. Peut-être m’annonce-t-elle la fin de ce mauvais rêve. Je titube, l’air est frais. Les naseaux dilatés…un parfum d’Andalousie. Qu’il en finisse .La foule m’a compris. Progressivement, les cris cessent ,… jusqu’au silence complet.
Vous n’avez plus rien à dire les voyeurs ! Vous vous êtes bien gavés ! 
Il vient vers moi, me vise. Une brûlure terrible fige mes poumons, transperce  tout mon être.
Mais je reste debout dans l’ultime.
Diable, je chancelle, figé dans l’inutile. Faire face à cette fin qui va venir. Elle abrègera cette terrible souffrance qui asphyxie mes sens, mes pattes, mon torse, mon ventre...
Malgré mes efforts, je ne peux plus tenir ma tête droite. J’aperçois deux pantins qui se précipitent, puis s’agitent devant moi ! L’un à droite, l’autre à gauche ; ils me cernent, me contiennent. Cela sert à quoi ! Je n’ai plus la force de bouger ! A quoi bon la gesticulation de leur bout de chiffon  qui me force à  tourner la tête, cruelle douleur supplémentaire à mon désespoir de ne plus pouvoir les affronter… Je suis pétrifié dans l’intolérable, mais reste debout.
J’y resterai jusqu'à  la fin. Quelle fin!   
Les cris fusent, puis les sifflets. Il y a dans l’air le verdict d’une outrance justifiée par mon injustifiable agonie.
Je sens la mort au bord de mes naseaux dilatés dans mes derniers sursauts à trouver l’air pour respirer . Dieu que c’est long.
Un chiffon rouge s’agite, avance, puis recule…car il a peur, ce couard, d’une  dernière réaction.
Je le suis des yeux, baisse la tête de dépit et d’épuisement.
Bourreau…fais, enfin, ton œuvre …S’il-te-plait.
Un coup sec m’a broyé la nuque et la douleur me foudroie ; un long frisson coule le long de mon dos , mes reins , enserre mon torse dans un étau.
Je ne suis pas mort, mais ne peux plus bouger. Paralysé.
Des bribes de cris de la foule passent en vague, rythmés par les  derniers soubresauts du sang. Ces cris sont véhéments ; cette foule ne veut  pas se sentir complice …et cherche à se disculper de ces instants pitoyables !   
Et, je reste , encore debout .
Une seconde fois, un coup violent lacère  ma nuque …Des flashs fulgurants traversent mes yeux, quelque chose vient de foudroyer ma dernière étincelle de vie.
Un éclair ultime, libérateur, attendu pour fuir, résigné, ce monde où le rite se prévaut sur l’humanité.

J’ai vécu ce spectacle. Que dire, qu'en penser?
J'ai été fasciné par la puissance et la force du taureau, admiratif devant la grâce et l’élégance du cheval mené de main de maître.
Quel fabuleux ballet ! D’un côté la sveltesse, la rapidité, la grâce…de l’autre la puissance, la force, l’instinct…le courage.
Duo de charme dans l’apogée de la violence ; rodéo de l’inutile dont  on connaît le dénouement , la fin étant au début  sans mystère , et le début quelque part sans fin puisque l’on connaît déjà l’histoire de cette fausse énigme…
Aucune chance de dérobade ; le temps et la fanfare  rythmant l’organisation de la mort.
Pièce en trois actes , ballet morbide dont seul le taureau ne connaît pas la fin.
Et les minutes passent dans la pénibilité… 
Le premier acte du défilé des paons, des toreros, des chevaux, la fierté et l’allure des animateurs de cette fête …le prélude éblouissant de la mise en scène.
Puis, le second, la danse merveilleuse de l’homme et de la bête, les esquives, les frôlés, les ronds et les déliés de l’écriture de ces deux vies qui se croisent , s’enchevêtrent dans un ballet orchestré comme le phrasé d’un subtil dialogue ;  des points d’exclamations écrits par le public, des points de suspension susurrés par le duo ; une déclaration d’amour comme on la fait la première fois avec la sensation qu’elle sera unique et éternelle.
J’ai applaudi, convaincu, hors du temps, au cœur de l’émotion de cette somptueuse parade.
Pourquoi la fin ? Cette fin ! … l’estocade manquée- c’est bien souvent le cas- et cet acharnement à abréger cette note discordante qui tuait l’orchestre !
Le concerto était si beau, il pouvait s’arrêter dans l’éblouissement du second acte !
Pourquoi fallait-il la mort pour celui que j’avais tant admiré pour sa bravoure ?
On ne tue pas un premier rôle !
Quel plaisir de voir la souffrance ? Les animaux, entre  eux, ne tuent que pour survivre.
Quel plaisir sinon celui sordide de jouir de ces sensations morbides.
Les rites, les coutumes, la tradition de l’ancestral  disent certains…
 L’homme a évolué depuis l’âge des cavernes et l’Inquisition du Moyen-âge !
Un ‘’art’’, une ‘’culture’’, la poursuite d’une éthique disent d’autres.
Pour ce qui est de l’ ’’ art’’ :
Tuer n’est pas un art, car l’art n’a jamais été fait de cruauté !
Pour ce qui est de la ‘’culture’’ :
Torture, n’est pas culture ! et cette ‘’culture’’  n’est qu’un blanc-seing  agréant  en quelque  sorte la perpétuation de cette cruauté … 
Et la morale dans tout cela ?
Quel plaisir, quel exemple a pu ressentir ce gamin de 7 ans que j’ai aperçu au deuxième rang des tribunes ?
Voir le sang, la mort en face, n’a rien à voir avec les dramaturgies  de la télé !
Et l’argent…? N’est il pas l’arbre qui cache la forêt de tous ces cyniques bien-pensants.
Triste misère d’une certaine société qui tolère ce spectacle d’un autre âge et se repait de la douleur alors que paradoxalement la recherche médicale  n’a de cesse  d’évoluer  pour réduire la souffrance !
Je n’ai pas applaudi, ni brandi de mouchoir pour acquiescer et remercier la vedette.
J’étais l’un des seuls à rester assis quand le palefrenier de la mort a fait le tour de piste, glorieux de ses actes, paradant avec arrogance devant cette foule gavée de sang. 
6 taureaux ont été sacrifiés en cette soirée de juillet…pour le plaisir égoïste  et morbide de l’homme. 


Les détails des outrances citées sont exacts.  Le taureau est ‘’préparé ‘’ avant la corrida.
cf : ‘’ Ethique animale ‘’ , de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer PUF(2008)

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mardi 26 mai 2015

Pauline, ma femme, mon amour


La Ferté, ce mardi 22 avril, midi

Pauline, ma femme, mon amour

Pauline, ce soir j'aurai une lettre de mon amour, de ma femme. Et toi aussi, tu recevras une lettre. De nouveau, les PTT vont nous réunir. Oh, ce mois d'avril va rapidement s'enfuir, ce mois d'avril qui nous a rapprochés pendant deux semaines et qui nous a permis à tout jamais de " faire ce qui nous plaira ". Pauline, tu as recommencé à faire la cuisine dans notre chez nous que je connais bien maintenant. Ce matin, j'ai envoyé à Versailles notre bulletin de mariage. L'as-tu fait de ton côté ? Sinon envoie le et sans tarder ; on ne sait jamais, à un jour près, une belle occasion peut nous passer devant le nez ...
Est-ce que Simone a recopié les renseignements qu'elle voulait sur l'osier quand elle était ici ? Sans doute que non mais peut-être n'en a-t-elle plus besoin maintenant que ... Millet s'occupe si bien d'elle ! Au fait, est-il venu à Vrizy dimanche ce Millet ? Simone a dû être toute contente !
Comme prévu les garçons de troisième qui avaient une belle voix il n'y a pas si longtemps ont commencé à trinquer. A vrai dire, ils n'ont même pas eu la présence d'esprit d'apprendre leurs leçons et de suivre. Cela a été un jeu pour moi de leur infliger des zéros ! Ce qui vaut ici, 3 heures de retenue pour le samedi. Et ce n'est que le début. Tu vas peut-être me trouver dur mais il n'y a absolument rien à redire ! Bien au contraire car nous sommes au troisième trimestre et dans deux mois, ils planchent alors, au travail ! ...
Pauline, le beau temps des vacances n'a pas complètement disparu, il en subsiste quelques restes.
Il est vrai que maintenant nous sommes au printemps. Les tilleuls ont leurs vraies feuilles et le soleil perce malgré les nuages. Mais je viens de m'apercevoir que je vais être sanctionné de 100 sous pour avoir parlé à la fin du dernier paragraphe du seul sujet défendu. Oh mais c'est que je ne veux pas être  "casse-pied ". Pauline, sans doute vas-tu aller à la gare pour t'informer de ce qu'il en est exactement pour cette carte à demi-tarif. As-tu parlé avec madame Hannion pour l'emploi des 5000 francs de mon oncle Albert ? Il ne faut pas attendre trop la hausse Pinay !
Pauline, je t'aime. Pauline, ma femme, ma femme à moi et pour tout le monde maintenant !
Jacques.

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samedi 23 mai 2015

Règnes


Règnes

Je suis né à Vouziers département des Ardennes le 8 décembre 1954 - c’est ma date de naissance - de Jacques et Pauline. Jacques, mon père,  trouva brutalement la mort sans l’avoir vue venir en plein jour d’une voiture par l’arrière quelques années plus tard. C’était à Rambouillet, Seine-et-Oise à l’époque, Yvelines désormais, le 11 novembre 1958. Nous sommes aujourd’hui le dimanche 25 septembre 2011 et depuis avant-hier, par conséquent depuis vendredi, j’ai vécu un nouveau changement brutal.
Une fois ces dates posées, je peux dire, sans aucune exagération, que ma vie est partagée en trois parties qu’on peut dater comme on le ferait pour les années de règne de trois rois successifs à savoir, je note consciencieusement, 8 décembre 1954 -11 novembre 1958, je vais dire François 1er bien sûr, 11 novembre 1958 -23 septembre 2011, François II maintenant en appliquant la coutume royale qui consiste à reprendre le nom du roi précédent comme ce fut le cas aux XVIIème  et XVIIIème siècles avec la succession des Louis et 23 septembre 2011 - 25 septembre 2011, François III donc. La dernière période devrait logiquement  s’étoffer avec le temps qui court. Mais c’est parce que je ne suis pas sûr qu’elle se prolonge, bien que je le souhaite au-delà de toutes les limites envisageables, que j’écris. Si tel malheureusement ne devait pas être le cas, ces lignes seront les traces d’un règne fugace que je pourrai relire plus tard, je l’espère, sans éprouver de honte ou sans ressentir un triste amusement vis-à-vis de moi-même. Comme un testament en suspens en quelque sorte.
L’état de grâce est parti, il n‘aura duré que deux jours et trois nuits et la douleur est  revenue. Où s’en est-il allé ? Où s’était-elle cachée ? J’observe, à la lecture des lignes de dimanche, que j’ai vécu ces quelques jours de manière naïve et passive en sachant que tout pouvait disparaître et en ne tirant aucune conclusion sur une quelconque action à entreprendre. Mais était-ce possible et comment le savoir ? Je voudrais tant que mon père soit présent, mort ou vivant. Mort tel un gardien de phare de haute mer invisible dont on sait de la terre la présence dans la nuit  par la lumière que le miroir renvoie ou vivant lors de la relève attendue et qu’à terre devant moi, il s’étonne, points d’exclamation, ou bien qu’il s’interroge, points d’interrogation. Qu’avec fierté, il cite ouvrez les guillemets Aragon. Ou Stendhal. Et tous les autres sentiments aussi avec leurs virgules, leurs points-virgules au maniement délicat, leurs tirets et leurs parenthèses, leurs points de suspension, et aussi leurs accents, les aigus, les graves et les circonflexes et les règles de grammaire du participe passé des verbes pronominaux parce que  sont les plus dures et que je ne les maîtrise pas complètement. Il a été vivant je le sais. Ce que je connais de lui se condense en une image. Ce n’est pas  l’image ordinaire d’une photographie qui aurait été fixée sur le papier. Non. Elle est, sans ambages* dans mon cœur, celle d’un paradis où l’univers est clos et si je n’ai pas su l’entretenir pendant ces heures  récentes d’un pauvre règne éphémère, l’idée me vient en écrivant, c’est que le temps y coule sans effraction comme l’eau d’un ruisseau de printemps.
* expression datée mais c’est comme ça.

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jeudi 21 mai 2015

Ce n'est pas un billet du jour, mais plutôt un pamphlet....


Bonjour à toutes et tous,
Ce billet du jour est quelque peu particulier, il tiendrait plus dans la catégorie « billet d’humeur », non pas la mienne, mais l’humeur d’une femme poétesse de sa personne, à qui j’ai envoyé un « mail promotionnel » au sujet de mon recueil.
Pour envoyer ce mail aux personnes de ma connaissance ne fréquentant ni Google+, ni F.B., j’ai sorti ma liste de contacts, et cette charmante personne au demeurant, côtoyée un certain temps dans « les rayons de la librairie des inconnus », y figurait, pourquoi ne pas lui envoyer ce mail ? Ma poésie, assurément, lui plaisait, vous verrez pourquoi un peu plus loin, et de surcroît, j’ai moi-même acheté un de ses bouquins, l’an passé, je me suis dit : échange de bon procédé !!!
Pour certains me connaissant, il est évident de constater, dans mon style d’écriture une attirance pour la dérision et l’ironie, peut-être ce ton ne lui a pas plu.
Je ne tiendrai donc pas ma demie promesse lui disant « je ne sais pas si je vais publier, vos mails d'une incroyable injustice », malgré tout, devant son mutisme, je pense qu’il est de mon droit, et surtout de mon devoir de vous avertir « bande de pourri que vous êtes tous », du profond respect de cette personne envers le monde des artistes dans lequel je me retrouve (quel honneur, merci Véro..) 

Avec beaucoup d’entre vous…Si l’idée m’était venue (Je vais d’ailleurs certainement le faire, vu l’enflure de mon ego, pourquoi se gêner… ?) D’écrire à certains sociétaires siégeant sous la coupole, je n’aurai certainement pas été reçu de cette manière…
Véronique, tu as « chié dans mes bottes »…


ACTE 1 : Mon mail de promotion…
Le 20/05/2015
Bonsoir,
Pourquoi cette visite incongrue à cette heure tardive dans votre « boite mail » ? Pour vous annoncer la naissance de mon premier recueil de textes, rédigé par l’ajusteur de mots que je pense être, et non le poète comme certains pourraient le croire. Je n’avais pas (comme beaucoup) grand-chose à laisser comme trace de mon passage sur terre, dans le monde des vivants. Même si ce recueil ne changera pas grand-chose à cet état de fait, il est vrai, je me devais de le faire, pousser que j’étais par mon ego… Maintenant qu’il est écrit, édité, et mit en vente, il est de mon devoir de vous le faire, savoir, mais surtout vous dire, comment vous le procurer…. Rien de plus simple, vous cliquez sur le lien ci-joint, puis vous serez de suite sur le site de « la librairie des inconnus » l’éditeur, chargé de la vente… Malgré tout, ne vous sentez pas obligé de l’acheter, quand bien même, cela puisse me procurer un extrême plaisir… Vous trouverez deux titres pour un même recueil aux textes tout à fait identiques, car il y a une version collector(*) de 138 pages, limitée à 20 exemplaires intitulé « au clair de ma plume, je vous écris des mots » qui comprends 31 photos d’aquarelle réalisées par mes soins.
Et une version uniquement composée des textes, de 96 pages « le jardin de mon cœur ».
Si j’osais, je vous dirais bonne lecture…
Bien amicalement.
Joël.
*Deux exemplaires vendus ce jour (dépêchez-vous)


ACTE 2 : première réponse de Véronique.

véronique Benzazonv
14:10 (Il y a 22 heures)
À moi
Vous avez une démesure complète à envoyer vos mots dans ma boite : e-mail
L’égo est très enflé chez vous sûrement, surtout ne vous abstenez point à me retirer de votre liste
Il n'y a que vous au monde et pour moi vous n’êtes point un véritable poète!
Je vous signale que j'ai deux recueils à la clé avec une véritable prosodie classique, et je ne fais point un panache autour de moi pour mes deux recueils 
LA POESIE NE S’EST JAMAIS VENDUE, ELLE LE  SERA TOUJOURS ...  


ACTE 3 : ma réponse à son premier mail.

joel delaunay <joel.delaunay50@gmail.com>
16:27 (Il y a 19 heures)
À véronique
 Bonjour Véronique,
Je vous savais désagréable et imbue de votre personne, mais à ce point vous comblez mon étonnement en ce domaine. Il n’est évidemment pas possible pour vous, de vous targuer d'écrire de la poésie, celle-ci étant incompréhensible pour le commun des mortels que je suis. Malgré tout votre recueil (hébétude d'un souffle)
Demeure sur ma table de nuit, et je persiste a le décoder, sachez je ne regrette pas cet achat fort enrichissant. Il aurait été préférable pour moi, de porter mon choix sur un autre recueil de votre si riche collection. 
Je ne pensais pas vous incommoder à ce point, par ce mail de promotion concernant mon humble recueil de textes, vous m'en voyez sincèrement désolé.
Afin de promouvoir d'avantage mon "papier" je pense que vous ne verrez aucun inconvénient, à ce que je publie votre mail  d'ingratitude envers l’ajusteur de mots que je suis.
Bien amicalement, et longue vie à la carrière de poétesse reconnue que vous êtes.
Joël  "sans prétention ni importance"


ACTE 4 : deuxième réponse de Véronique

véronique Benzazonv
18:44 (Il y a 17 heures)
À moi
Mais pour vous servir de mes vers, vous savez les comprendre ! Allez y  montrer donc mon message à qui vous vous voulez, je m’en moque éperdument car je ne fais point partie de ce monde hypocrite et fallacieux que représentent beaucoup d’artistes et précisément ce monde littéraire et poétique qui ne pensent qu’à copier les vers des illustres poètes sans en créer par eux-mêmes .....Je n’écris que pour la passion poétique et non pour vendre mes recueils, vous osez me juger, quel malhonnêteté de votre part !
la versification s'apprend cher ami, la création, hélas, tout le monde ne l' a point .....Donc torchez-vous bien avec mon recueil, je ne suis ni dieu, ni maître ! Et vous non plus, la société non plus, les artistes non plus...
Cela vous fera un deuxième message à exposer à ce monde pourri par la vanité !! Excusez-moi, je n'en suis point concernée, jamais il me viendrait à l’idée de publier impunément les messages d'autres personnes, la vérité sur vous, votre comportement se dévoile, à que je suis heureuse de rireeeeeeeeeeeeee
Adieu

ACTE 5 : ma réponse à son deuxième mail.

joel delaunay <joel.delaunay50@gmail.com>
19:05 (Il y a 17 heures)
À véronique
 Véronique, votre venin ne me touche guère, Citez-moi une seule copie d'un quelconque poète, ayant été plagiez par mes soins...Et se trouvant dans mon recueil, que vous n'avez point lu, comme cela n'est guère possible, votre mauvaise foi se trouve confirmée... Je publierai vos messages vaniteux et sans fondements, vous répondrez à votre aise, au monde pourri, devant  savoir le fond de vos pensées, puisque vous en avez... Pour ma poésie, seule ma création entre en jeu, et si j'avais quelqu'un à copier, ce ne serait certainement pas vous... Ne vous octroyez pas à vous seule, le droit de juger, on vous a vu à la librairie des inconnus, et votre passage fut désagréablement remarqué pour vos critiques acerbes. Je ne vous dis pas adieu, la discussion enrichie, et avec moi vous pourrez y parvenir....


ACTE 6 : petit retour en arrière.

Joël Delaunay <joel.delaunay50@gmail.com>
22:39 (Il y a 13 heures)
À véronique
Bonsoir Véronique,
Je ne sais pas si je vais publier, vos mails d'une incroyable injustice, ou bien conserver cette image de vous, quand vous déposiez des commentaires sur mon blog...
Soit vous étiez dans le superficiel, et l'hypocrisie, car si vous étiez sincère pourquoi ce soudain revirement...?
Bonne et douce soirée, bien amicalement
Joël.


Bonjour Joël, voici une lecture d'une émotion intense, au plaisir, mes amitiés

Bonjour Joël
une très belle incantation impressionniste, j'ai beaucoup apprécié, mes amitiés

 1 · Je n'aime plus · Répondre

MA  CONCLUSION

 Chère Véronique, malgré cet échange de mail, je n’ai point de doute sur ton irrésistible envie d’acquérir l’œuvre de ma vie, même si je te dis pour conclure, afin de stigmatiser tes commentaires autant mensongers, et irrecevables qu’incongrus, cet épisode n’entachera en aucun cas ma passion d’écrire, et pour l’ensemble de tes déclarations ci-dessus, eh bien !!! Je m’en badigeonne le nombril avec le pinceau de L’indifférence… (Achille Talon)
Bien amicalement…
Joël (Sans prétention ni importance, titre de mon blog…)