vendredi 23 janvier 2015

F.K de Richter


Citoyen désenchanté
C’est négliger le peuple que de tenter de lui dicter des idéologies. Le risque est celui de la désaffection des urnes dans un premier temps, le rejet de la démocratie ensuite, le terrorisme enfin. Il y a une forte suspicion. Comment avoir confiance ? Pourquoi devrions-nous réagir comme un groupe homogène et nous ranger derrière des bannières ? Un pour cent est déjà un courant de pensée qui doit être représenté à l’assemblée du peuple. La fracture sociale existe car trop souvent le citoyen ne se reconnaît pas dans ses élus. L’effet dévastateur de la spéculation non régulée nous a conduits à vivre dans un monde d’imprévisibilité. Comme à l’époque préhistorique, nous sommes recroquevillés dans notre grotte, nous sommes menacés par les marchés, la mondialisation, les agences de notation et maintenant les djihadistes. Depuis ce jour de janvier 2015 ou nous avons osé sortir de notre torpeur et lever la tête, rien n’est devenu différent. J’avais imaginé un rêve qui se propagerait, et je n’ai observé que de piètres tentatives de récupération à titre personnel. Des causeurs et des biens pensants qui volent l’espace télévisuel ou noircissent du papier pour parler de la forme. Parler du fond serait-il un sacrilège ?
« Viens citoyen désenchanté tu n’es pas seul ». 
(le 23/01/15)



===================================================================================================

Requiem pour des boulevards

Il y a ce manque de solidarité de la part de tous ceux que la morale n'intéresse que dans les salons de thé ou assis confortablement devant leur télévisions. Ils passent devant des gisants vivants, des hommes et des femmes, en meutes pacifiques qui traînent sur les boulevards leur misère devant les yeux de tous. Combien traversent les rues sans les voir. Faisant semblant ou peut-être pas ? Car comment être aveugle et sourd devant la jambe d'un homme sur un trottoir que l'on a dû éviter pour ne pas buter dessus. Difficile de comprendre pourquoi les gisants ont baissés les bras, car il faudrait s'interroger sur soi. La plupart du temps les gisants ne bougent pas, ils n'attendent plus rien, sont devenus automates qui disent "pour manger" et tendent un petit bol pour de la menue monnaie. Un petit euro ne servirait à rien et je vous assure que votre conscience le sait. Le pire c'est le pouvoir, je veux dire ceux qui l'ont car le peuple le leur a donné. Que font-ils cela ? C'est moche de défendre une idéologie humaniste et d'être sourd, aveugle et finalement consentant face aux gisants. Parfois des bons samaritains répondent présents pour aider les gisants face au froid et à la faim, mais toujours ils pensent à court terme. Ils savent très bien que dans les foyers c'est plein de relents, de rapines, malpropres, et violents. Ils savent que la réponse ne peut pas être que de première urgence. Cela doit les rassurer d’avoir agi sommairement, mais sur le long terme c'est le déni. Et puis il y a l'élu, celui qui est la hiérarchie, le maire en personne et ses adjoints, c'est eux que je dénonce car ils peuvent agir. Mais en vérité, ils passent tous les jours au même endroit, sans regarder, d'un pas accéléré par la gêne de voir des choses humaines roulées dans des chiffons. Ils ne votent plus depuis longtemps les gisants alors on s'en fou. Allez voir ailleurs, Calcutta Bombay ou autres - c'est pire m'a dit un élu. Pauvre type ! Soi-disant nous serions une nation civilisée ? Je ne crois pas que nous soyons impuissants. Loger, nourrir, vêtir en toute décence et aider à l'insertion c'est possible. La situation est-elle des gisants, des sans toits, qu'elle grandit tous les jours. Qu'on se demande comment c'est possible que personne ne souhaite remédier à l'urgence et apporter des réponses sur le long terme ? J'ai encore quelque chose à dire c'est merci à ceux qui ouvrent leur tribune à ma plume qui enrage. 

Carnet d'adresses de l'auteur


compteur de personnes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire