Citoyen désenchanté
C’est négliger le peuple que de tenter de lui dicter des idéologies. Le risque est celui de la désaffection des urnes dans un premier temps, le rejet de la démocratie ensuite, le terrorisme enfin. Il y a une forte suspicion. Comment avoir confiance ? Pourquoi devrions-nous réagir comme un groupe homogène et nous ranger derrière des bannières ? Un pour cent est déjà un courant de pensée qui doit être représenté à l’assemblée du peuple. La fracture sociale existe car trop souvent le citoyen ne se reconnaît pas dans ses élus. L’effet dévastateur de la spéculation non régulée nous a conduits à vivre dans un monde d’imprévisibilité. Comme à l’époque préhistorique, nous sommes recroquevillés dans notre grotte, nous sommes menacés par les marchés, la mondialisation, les agences de notation et maintenant les djihadistes. Depuis ce jour de janvier 2015 ou nous avons osé sortir de notre torpeur et lever la tête, rien n’est devenu différent. J’avais imaginé un rêve qui se propagerait, et je n’ai observé que de piètres tentatives de récupération à titre personnel. Des causeurs et des biens pensants qui volent l’espace télévisuel ou noircissent du papier pour parler de la forme. Parler du fond serait-il un sacrilège ?
« Viens citoyen désenchanté tu n’es pas seul ».
(le 23/01/15)
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Requiem pour des boulevards
Il y a ce manque de solidarité de la part de
tous ceux que la morale n'intéresse que dans les salons de thé ou
assis confortablement devant leur télévisions. Ils passent devant
des gisants vivants, des hommes et des femmes, en meutes pacifiques
qui traînent sur les boulevards leur misère devant les yeux de
tous. Combien traversent les rues sans les voir. Faisant semblant ou
peut-être pas ? Car comment être aveugle et sourd devant la jambe
d'un homme sur un trottoir que l'on a dû éviter pour ne pas buter
dessus. Difficile de comprendre pourquoi les gisants ont baissés les
bras, car il faudrait s'interroger sur soi. La plupart du temps les
gisants ne bougent pas, ils n'attendent plus rien, sont devenus
automates qui disent "pour manger" et tendent un petit bol
pour de la menue monnaie. Un petit euro ne servirait à rien et je
vous assure que votre conscience le sait. Le pire c'est le pouvoir,
je veux dire ceux qui l'ont car le peuple le leur a donné. Que
font-ils cela ? C'est moche de défendre une idéologie humaniste et
d'être sourd, aveugle et finalement consentant face aux gisants.
Parfois des bons samaritains répondent présents pour aider les
gisants face au froid et à la faim, mais toujours ils pensent à
court terme. Ils savent très bien que dans les foyers c'est plein de
relents, de rapines, malpropres, et violents. Ils savent que la
réponse ne peut pas être que de première urgence. Cela doit les
rassurer d’avoir agi sommairement, mais sur le long terme c'est le
déni. Et puis il y a l'élu, celui qui est la hiérarchie, le maire
en personne et ses adjoints, c'est eux que je dénonce car ils
peuvent agir. Mais en vérité, ils passent tous les jours au même
endroit, sans regarder, d'un pas accéléré par la gêne de voir des
choses humaines roulées dans des chiffons. Ils ne votent plus depuis
longtemps les gisants alors on s'en fou. Allez voir ailleurs,
Calcutta Bombay ou autres - c'est pire m'a dit un élu. Pauvre type !
Soi-disant nous serions une nation civilisée ? Je ne crois pas que
nous soyons impuissants. Loger, nourrir, vêtir en toute décence et
aider à l'insertion c'est possible. La situation est-elle des
gisants, des sans toits, qu'elle grandit tous les jours. Qu'on se
demande comment c'est possible que personne ne souhaite remédier à
l'urgence et apporter des réponses sur le long terme ? J'ai encore
quelque chose à dire c'est merci à ceux qui ouvrent leur tribune à
ma plume qui enrage.
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